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UROLOGIE

K

KYSTES PROSTATIQUES ET PARAPROSTATIQUES
Les kystes prostatiques sont des structures remplies de liquide dans la prostate. Leur taille peut être variable (petite ou grande), comme leurs nombre (unique ou multiples). Les kystes paraprostatiques sont des kystes importants proches de la prostate à laquelle ils sont habituellement connectés par un pied. Tous ces kystes apparaissent plutôt chez des chiens entiers (non castrés). Le chat ayant une prostate rudimentaire ces kystes sont très rares.
Ces différents kystes semblent apparaître après une occlusion des canaux intraprostatiques, suivie d’une accumulation de sécrétions prostatiques.

Signes Cliniques
En général il n’y a pas de signe jusqu’à ce que les kystes deviennent assez importants pour gêner les structures avoisinantes. Alors l’animal doit forcer pour uriner ou déféquer. L’urine peut-être épaisse ou sanguinolente.
Parfois les kystes paraprostatiques s’infectent. Alors le chien est abattu, son appétit baisse, il a de la fièvre et de la douleur abdominale.
A la palpation rectale les kystes ou une prostate de grande taille peuvent parfois être détectés.

Diagnostic
Au départ des tests sanguins, urinaires et des radiographies de l’abdomen sont en général indiqués par les signes cliniques. La prostate apparaît trop grande.
L’échographie permet un diagnostic immédiat des kystes aussi bien prostatiques que paraprostatiques.

Traitement
Les petits kystes prostatiques peuvent être traités par castration. En 3 à 6 semaines, la prostate retrouve une taille normale et les kystes diminuent.
Les plus grands kystes nécessitent une chirurgie de drainage avec une omentalisation des cavités.

Suivi
Il se fait par palpation et échographie. Les urines doivent être suivies en cas de kystes infectés.
Le pronostic est bon, et réservé pour les kystes importants et infectés.

O

OBSTRUCTION URÉTRALE CHEZ LE CHAT

Il s’agit d’une affection dans laquelle l’urètre, qui est le tube conduisant l’urine de la vessie à l’extérieur, s’obstrue. Cela se produit surtout chez le mâle dont l’urètre est très fin et passe dans le pénis. Les femelles ont un urètre plus gros et plus court qui a peu de chance de se bloquer.

Il y a plusieurs causes possibles au blocage. Parfois celui-ci est physique par exemple par un calcul qui ne peut pas passer. Du sable peut se former dans la vessie, y causer une inflammation produisant des sécrétions épaisses. Ces sécrétions se mélangent au sable pour former une substance à la consistance de dentifrice qui va bloquer l’urètre. Du tissu cicatriciel après blessure par un calcul, ou par une cathétérisation peut aussi créer une obstruction. Parfois il n’y a pas d’obstruction physique, mais un spasme qui empêche l’urine de passer.

Signes cliniques
Le signe le plus fréquent est le déplacement fréquent vers le bac à urine, en montrant des signes de douleur, et en faisant des efforts pour uriner, sans production d’urine.

Lorsque les choses progressent une défaillance rénale se développe et cause abattement, vomissements, baisse d’appétit, dépression, … Si l’obstruction n’est pas levée en temps utile, la mort peut s’ensuivre.

Diagnostic
En général il se fait à l’examen physique, par la palpation.

Des radiographies peuvent montrer un calcul, une échographie peut montrer des sédiments dans la vessie.

Traitement
La première étape est de stabiliser l’état général, surtout en cas de danger mortel, comme lorsque le potassium sanguin est élevé.

La vessie est souvent vidée par cystocentèse (ponction)

Ensuite le blocage est levé, par insertion d’un catheter dans la vessie à travers l’urètre. Parfois il faut repousser dans la vessie du matériel obstructif.

Des perfusions peuvent être nécessaires plusieurs jours pour traiter les reins.

En cas de persistance de l’obstruction, ou de récidive il faut passer au traitement chirurgical.

L’Urétrostomie périnéale consiste à enlever le pénis et la portion étroite de l’urètre, qui est la zone où se produisent les blocages.

Le traitement comprend en général la mise en place d’un régime alimentaire destiné à réduire les risques de récidive.